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Décryptage de la course de Tanguy du 15 novembre

Commençons par l’ETA
Le routage du jour nous donne une arrivée au NW de la Guadeloupe mardi en milieu d’après-midi, heure guadeloupéenne. Les 3 premiers IMOCAs ont mis environ 12 heures à faire ensuite le tour jusqu’à la ligne d’arrivée, ce qui donnerait un passage de ligne dans la nuit… à suivre…

Initiatives-Coeur est passé sous la barre des mille milles à parcourir avant l’arrivée et n’a enfin plus besoin de plonger au Sud pour garder du vent. Toute son attention est désormais focalisée sur le fait de gagner le plus possible vers la Guadeloupe dans un Alizé bien établi, comme on le voit sur la cartographie ci-dessous :
Alessandro est à portée de nez
Alessandro est désormais à portée du nez rouge d’Initiatives-Coeur, mais là n’est pas l’essentiel depuis l’escale que Tanguy a dû faire à Brest et qui ne lui permettait plus d’espérer batailler dans le peloton.
Pour Tanguy, l’important est d’accumuler des milles en solitaire sur son nouveau bateau, et de noircir ses carnets de notes en vue du chantier d’hiver. Voiles, ergonomie, assiette, tout y passe, et en particulier le pilote automatique.

« pilote automatique  » : kézako ?
Instrument indispensable à la performance en solitaire, le pilote automatique se doit d’être le plus loyal des compagnons pour le skipper. Il va piloter le bateau, soit en suivant un cap magnétique, soit en maintenant le bateau à un angle constant par rapport à la direction du vent. Ce dernier mode est le plus utilisé, car il permet d’optimiser la performance, et d’éviter les mauvaises surprises en cas de brusque variation du vent. Mais le bateau étant soumis à d’innombrables mouvements de roulis, de tangage, d’accélération, de décélération, les seuls compas et capteurs de vent ne suffisent pas à obtenir un pilotage performant. Capteurs gyroscopiques, accéléromètres fournissent à un calculateur des informations précieuses pour faire tourner des algorithmes toujours plus sophistiqués censés tenir le bateau sur la trajectoire la plus droite possible, en évitant les sorties de route.
Les vidéos de départ au lof ou à l’abattée, bateau couché, que Tanguy nous a envoyées montrent que sur ce point, le debriefing de l’arrivée devrait être riche d’enseignements et d’améliorations indispensables en vue du Vendée Globe