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Décryptage de la course de Tanguy de Lamotte du 11 novembre

La situation de Tanguy.
La ligne droite n’est pas possible pour Tanguy jusqu’à la Guadeloupe, pour une raison simple, comme on le voit sur l’image ci-dessous, le vent souffle exactement en direction de la Guadeloupe. Or le bateau ne peut avancer dans la même direction que le vent, sinon sa vitesse et celle du vent s’annulent, les voiles ne travaillent pas en écoulement laminaire mais juste en poussée, et le bateau est très lent. Il faut donc un peu d’angle entre le bateau et le vent.
Comment s’y prendre ?
Comme la direction du vent n’est pas parfaitement constante, il est parfois intéressant de naviguer avec le vent venant de la droite (en tribord amures) si le vent vient un peu plus du Nord, parfois avec le vent venant de la gauche (en bâbord amures) lorsque le vent vient un peu plus de l’Est. De la sorte, Initiatives-Coeur a une trajectoire la plus directe possible vers la Guadeloupe, c’est ce que l’on appelle exploiter les oscillations du vent.

Conséquences sur les manœuvres à réaliser
A chaque changement d’amures (côté d’ou vient le vent), Tanguy doit empanner pour faire passer le vent et les voiles d’un bord sur l’autre. Pour rééquilibrer le bateau, Il doit aussi déplacer le matériel et les voiles à l’intérieur et sur le pont, soit presque une demi-tonne de matériel à chaque fois, un vrai boulot de déménageur !
Et après…
Tanguy doit continuer à surveiller la direction et la force du vent à plus long terme et ne pas tenir compte uniquement des oscillations du moment, un savant dosage de performance instantanée et de stratégie à long terme.