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Décryptage de la course de Tanguy de Lamotte du 12 novembre

Tanguy doit parcourir une route plus longue.
Le départ de la Route du Rhum a coïncidé avec la fin des conditions estivales sur l’Atlantique Nord. C’est-à-dire que l’Anticyclone des Açores, qui résistait bien calé au Nord, a fini par se décaler vers le Sud sous l’impact répété des premières grosses dépressions hivernales. Puisque les Alizés portants se trouvent au Sud de l’Anticyclone, plus ce dernier se décale vers le Sud, plus la route est longue pour aller chercher les Alizés.

Les premiers IMOCAs ont pu emprunter une trajectoire assez directe, puisque l’anticyclone était centré juste au sud-ouest des Açores, comme on le voit sur la carte ci-dessous lorsque François Gabart était à 2000 milles de l’arrivée (premier bateau bleu).
Mais l’arrivée d’une grosse dépression sur l’Atlantique Nord, puis d’une autre… a poussé l’Anticyclone davantage vers le sud , et contraint Tanguy à considérablement rallonger sa route pour le contourner.
Sur la carte ci-dessus, on voit la position de Tanguy à 2000 milles de l’arrivée (dernier bateau bleu), très décalée de la trajectoire des premiers, et la position de l’anticyclone très au Sud des Açores qui sont désormais balayées par les dépressions… c’est l’hiver ! Ce sont plus de 600 milles supplémentaires ( plus de 1000 km) dans le Sud qu’Initiatives-Coeur aura dû effectuer par rapport aux premiers pour rester dans les Alizés en contournant l’Anticyclone qui ne cesse de se décaler au soleil. Il viennent s’ajouter aux 600 milles de retard qu’il comptait en quittant Brest suite à son avarie de safran…