Actualités

Point météo du 16 novembre

Tanguy vient de passer une nuit difficile, le mot est faible, à se battre pour sauver son spi.

Avec les vents actuels, variant entre 15 et 25 noeuds, Tanguy a le choix entre deux voiles : Le grand gennaker, voile de 280 mètres carrés qui s’envoie roulée autour d’un câble, puis se déroule et se roule pour être rangée. Ou le grand spi, voile en nylon très légère de 400 mètres carrés, que la forme plus creuse et le matériau ne permettent pas de rouler. Elle est donc envoyée dans une grande chaussette qui maintient la voile étouffée pendant qu’elle est hissée, puis Tanguy fait monter la chaussette pour libérer le spi. Pour l’affaler, il redescend la chaussette autour du spi pour l’étouffer. Mais la voile se débat un peu en battant au vent, et si la manoeuvre est effectuée un peu tardivement avec un vent qui forcit, ou si quelque chose se casse dans le mécanisme de la chaussette, l’affalage peut vite se transformer en lutte terrible entre le marin et la voile… imaginez 400 mètres carrés qui se débattent au vent et un seul petit bonhomme pour les maîtriser… 4 heures de combat cette nuit pour sauver son grand spi, car il s’agit aussi de ne pas se priver d’une voile qui peut être utile pour la fin de course.
En effet, Tanguy lorgne un peu sur la place de Team Plastique qui est désormais à moins de 100 milles alors qu’il était encore à plus de 300 milles il y a quelques jours. C’est une motivation supplémentaire pour pousser Initiatives-Coeur à fond, et alterner entre grand gennaker et grand spi au gré des variations du vent… 100 milles et 50 heures de course environ… il lui faut être en permanence 2 noeuds plus vite…
L’ETA de Tanguy évolue favorablement vers une arrivée sur la Guadeloupe mardi midi, et donc sur la ligne d’arrivée mardi soir, mais si Tanguy continue d’être plus rapide que nos estimations, on n’est pas à l’abri d’une bonne surprise…