Tanguy se trouve dans un Alizé enfin régulier et bien établi d’une vingtaine de noeuds qui lui permet d’allonger la foulée. Avec plus de 300 milles, il est le concurrent ayant parcouru le plus de milles ces dernières 24 heures. A ce rythme, l’ETA pour son arrivée en Guadeloupe évolue dans le bon sens ce matin, avec une possibilité d’approche de l’île en fin de matinée, heure Guadeloupéenne, mardi 18, mais c’est encore un peu tôt pour être si précis…
En attendant, Tanguy confirme qu’il est parfaitement en phase avec son bateau, les éléments, avec une succession d’empannages toujours dans le bon rythme, plus il monte au Nord, plus le vent tourne à droite, il empanne alors et redescend vers le Sud chercher le retour du vent à gauche. On ne s’en lasse pas, voyez cette jolie succession d’ailes de mouettes où l’on voit aussi très clairement que sa route est nettement plus périphérique et donc longue que celle de ses concurrents passés plus tôt avant que l’anticyclone ne se décale à ce point :
Mais la navigation dans les Alizés ne consiste pas juste à prendre les fichiers de vent, ce que l’on appelle les GRIBs, et à faire tourner les routages. Il faut aussi observer le ciel, et la position des nuages, car de gros grains peuvent venir considérablement perturber les Alizés, et il n’est pas rare de rester englué quelques heures sous l’un d’entre eux. L’outil indispensable pour les éviter est l’utilisation des images satellites. On y voit très clairement les nuages, les grains, plus ou moins gros, plus ou moins orageux et le navigateur prend soin d’adapter sa route par rapport à leur position et à leur trajectoire estimée :