Hier fut une grande journée pour Tanguy : il a fondu sur SMA avant de le dépasser, étant pendant 24 heures le bateau le plus rapide de la flotte.
Retardant un peu son empannage, il a dépassé son concurrent s’emparant de la 4eme place avec jusque 30 milles d’avance dans la nuit… Raisonnable, Tanguy décidait néanmoins de faire route au Sud-Est pendant la nuit pour éviter le plus fort de la dépression. La manœuvre se déroula bien et dans des vents atteignant parfois les 40 noeuds, il enregistra des pointes de vitesse allant jusqu’à 27 noeuds…
Ce matin il fallait réempanner et Tanguy, prudent, décidait de prolonger un peu son bord dans le Sud pour bénéficier d’un vent plus clément. Mais une vague plus grosse et moins bien rangée que les autres désarçonna le bateau. Dans ces mouvements désorganisés, les safrans décrochèrent et le pilote automatique ne put rétablir la situation. Le bateau empanna violemment. Tanguy se précipita alors sur la barre, reprit la main, et remit le bateau sur sa trajectoire en réempannant.
Mais dans ce double empannage, 3 lattes de grand-voile se cassèrent. Les conditions sont trop fortes pour envisager une réparation immédiate et Tanguy ne disposant que d’une latte de secours, il va devoir, quand il le pourra, envisager une réparation sur les deux autres. Les boîtiers qui relient les lattes aux chariots de mât sont aussi endommagés…
Difficile dans ces conditions de continuer de défendre ses chances, après avoir été un temps envisagée, une escale aux Acores a été écartée car les conditions devraient permettre d’intervenir bientôt et Tanguy a pu réduire la voilure et vérifier qu’il n’y avait pas de risque d’endommager le mât.
Après les vents de plus de 40 noeuds, cette avarie constitue aussi un entraînement en vue du Vendée Globe, pour éviter si possible qu’elle ne survienne, mais aussi pour apprendre à la gérer car on ne fait pas un Vendée Globe sans un empannage inopiné à un moment ou un autre…
